Sujet : Pensez-vous que du travail ait réellement libéré la femme ? - Bac Math, Sciences, Économie et gestion, Technique, Informatique
Le travail de la femme a longtemps fait l’objet de nombreux débats. L’image idéale de cette dernière était identifiée à la maitresse de maison, mère et éducatrice des enfants. De ce fait, les avis divergent au sujet de l’engagement de la femme dans la sphère publique en exerçant un métier, puisque certains pensent que le travail l’a privée de sa liberté et l’a davantage emprisonnée, alors que d’autres estiment que grâce à la pratique de n’importe quelle profession, la femme réalise son émancipation. Donc, est-il vrai que le travail emprisonne la femme, ou au contraire la libère ?
Certaines personnes trouvent que l’exercice d’un métier est loin d’affranchir la femme et ce pour plusieurs raisons. D’abord, la majorité des travailleurs et principalement les femmes sont aujourd’hui exploitées. Cela dit, elles sont privées de leur liberté et se retrouve et prisonnières d’un travail pénible qu’elles doivent obligatoirement accomplir malgré la détérioration progressive des conditions de travail, afin d’assurer son gagne-pain. Albert Jacquart affirme dans ce contexte « L’excès de travail est le père de toutes les soumissions ». Et outre, la femme de nos jours se trouve doublement asservie puisqu’elle continue d’assumer les corvées ménagères, de cuisiner, d’éduquer ses enfants et de s’occuper de son mari tout en se dépensant dans son travail en dehors de la maison.
Qu’elle soit ouvrière, infirmière, secrétaire, enseignante, avocate ou médecin, la femme est de nature à se dévouer dans son travail et à s’y investir au point qu’elle accumule un grand stress en fin de journée. Du coup, travailler pour la femme est un déchirement, un tiraillement, un véritable esclavage. Quoique le travail de la femme puisse être considéré pour certains comme source de tracas, d’autres au contraire estiment qu’il réalise son autonomie. D’un part, en travaillant, elle se prend en charge et parvient ainsi à réaliser ses propres ambitions. Elle développe sa personnalité, affermit son caractère et se sent membre à part entière de la société contribuant directement à son évolution et à sa prospérité. Elle s’implique alors dans son propre épanouissement en tant que citoyenne active, responsable de son propre devenir, donc libre d’agir à sa propre volonté. Simone de Beauvoir affirme dans ce sens « C’est le travail qui peut, seul, lui garantir une liberté concrète ». D’autre part, grâce au travail, la femme acquiert son indépendance financière.
En effet, sa rémunération lui garantit stabilité et sécurité. En d’autres termes, elle parvient à subvenir à tous ses besoins sans attendre la charité de qui que ce soit, ce qui lui garantit sa dignité. C’est le cas des femmes veuves ou divorcées qui une fois se retrouvant seules peuvent être à la hauteur de la responsabilité grâce au travail.
Enfin et le plus important, c’est par le travail que la femme a en grande partie franchie la distance qui la séparait du mâle. Effectivement, elle a gagné confiance en elle-même et a égalé l’homme dans tous les domaines et du coup, elle a chassé de son esprit le sentiment d’infériorité. N’est ce pas l’exemple des femmes qui remplissent des fonctions de responsabilité et des postes clés dans plusieurs secteurs qu’ils soient industriels, juridiques et même politiques ?
Pour conclure, je dirais que le travail de la femme est une arme à double qui peut à la fois l’assujettir et la libérer. Personnellement, je pense que qu’elles que soient les contraintes auxquelles peut s’expose la femme qui exerce un métier, le travail ne peut que l’affranchir car il présente des vertus salvatrices capable de la libérer de toute forme de soumission et surtout de préserver sa dignité. Mais, le droit de la femme au travail peut-il un jour être entravé comme le réclament certains esprits rétrogrades ?
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